Mme Fama Fall, de la Direction du commerce extérieur, de l’investissement et du développement du Sénégal, lors de la présentation lors de la réunion du Conseil du Comité technique du Marché commun des investissements de la CEDEAO (MCIE) à Abuja.
Par Mark Longyen
Le Sénégal a appelé les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à intensifier leurs mesures visant à promouvoir et à attirer les investissements étrangers dans leurs pays respectifs.
Mme Fama Fall, de la Direction du commerce extérieur, de l’investissement et du développement du Sénégal, a lancé cet appel lors d’une présentation lors de la réunion du Conseil du Comité technique du Marché commun des investissements de la CEDEAO (MCIE) à Abuja.
L’Agence de presse nigériane (NAN) rapporte que cet événement a été organisé pour permettre aux États membres d’évaluer le climat d’investissement régional et de partager leurs connaissances en matière de promotion et d’efforts en matière d’investissement transfrontalier.
L’événement visait également à interroger les décisions politiques susceptibles d’attirer les flux d’investissement intra-CEDEAO et extra-CEDEAO, favorisant ainsi l’intégration économique et le développement sous-régionaux.
Mme Fall, qui a d’abord examiné le climat d’investissement et les réformes de la politique d’investissement du Sénégal au cours des trois dernières années, a également souligné ses efforts en matière de promotion, de facilitation, de suivi, de règlement des différends et d’accords bilatéraux des investissements.
Elle a révélé que les investissements directs étrangers du Sénégal ont atteint 2,58 milliards de dollars en 2022 et 2,64 milliards de dollars en 2023, grâce à la mise en place par le gouvernement de mesures visant à attirer les investissements étrangers.
Selon elle, les secteurs stratégiques du pays comprennent l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication, la construction, la santé, le tourisme, ainsi que le pétrole et le gaz, qui ont tous un potentiel d’attraction accru.
“La France est le premier investisseur au Sénégal, mais de plus en plus de nouveaux investisseurs viennent d’horizons différents.
“De Chine (arachides, produits industriels, travaux publics, etc.) ; de Turquie (travaux publics) ; et des Émirats arabes unis (principalement pour l’or), sans oublier des pays comme le Maroc, l’Indonésie et les États-Unis.
“Le Sénégal compte actuellement sept ZES (Zones économiques spéciales) officiellement créées, dont trois sont opérationnelles et quatre en cours de développement,” a-t-elle déclaré.

Elle a cité les codes des mines, du pétrole, de l’électricité, des douanes, du bâtiment, des impôts généraux, des marchés publics français, de la loi sur le contenu local et des partenariats public-privé.
D’autres cadres juridiques incluent le Code commun des investissements de la CEDEAO, le Protocole de la CEDEAO sur l’énergie, le Code panafricain des investissements, le Protocole de la ZLEA sur l’investissement et l’Accord de commerce et d’investissement entre le gouvernement des États-Unis et la CEDEAO.
“Le Sénégal a signé plusieurs traités bilatéraux d’investissement (TBI) avec la Turquie, l’Inde, l’Espagne, la France, l’île Maurice, l’Italie, la Malaisie, l’Afrique du Sud, le Qatar, l’Argentine, la République de Corée, la Tunisie, les États-Unis d’Amérique, la Roumanie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède, l’Allemagne, la Suisse, le Canada, la Tunisie et la CNUCED.
“Il est important de noter que le nouveau Protocole de la ZLEA sur l’investissement prévoit l’expiration de tous les TBI entre pays africains dès son adoption. »
“En revanche, les TBI signés avec des pays non africains restent en vigueur dans la mesure où ils ne sont pas incompatibles avec les dispositions du Protocole d’investissement de la ZLECA,” a ajouté Fall.
Elle a expliqué que les dispositions de ce dernier prévalent en cas de conflit avec les TBI signés avec des pays devenus tiers vis-à-vis des pays africains.
La responsable sénégalaise a recommandé aux États membres certaines mesures régionales visant à soutenir la promotion et l’attraction des investissements, telles que l’amélioration de la coordination et de la gouvernance de la gestion des investissements.
Fall a suggéré la publication d’un rapport annuel sur le suivi des investissements régionaux, contenant des données statistiques sur les flux d’investissement au sein de la CEDEAO.
“Les pays membres devraient revoir leur gouvernance des investissements, notamment en ce qui concerne la coordination entre les services administratifs chargés de la gestion des investissements.
“Chaque pays devrait achever le dernier kilomètre des infrastructures de transport reliant tous les pays de la CEDEAO.
“Les États membres devraient adopter une résolution pour la tenue d’une réunion ministérielle obligatoire du CEDEAO à l’occasion du 50e anniversaire de la CEDEAO,” a-t-elle ajouté. (NAN)
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